La Neuvième Maison

Titre : La Neuvième Maison.

Auteur : Leigh Bardugo.

Traducteur : Sébastien Guillot.

Édition : De Saxus.

Pages : 525.

Résumé : « Alex « Galaxy » Stern a vécu une adolescence chaotique. Élevée à Los Angeles par une mère hippie, elle a abandonné l’école très jeune pour se retrouver dans un monde sombre, violent et sans avenir.

À 20 ans, elle est la seule survivante d’un horrible massacre inexpliqué, et c’est sur son lit d’hôpital qu’elle se voit offrir une seconde chance : rejoindre la prestigieuse université Yale en intégrant la maison Léthé. Cette entité, appelée La Neuvième Maison, surveille les huits sociétés secrètes de Yale ; ces dernières forment les futurs décideurs ainsi que les personnes influentes et pratiquent la magie sous différentes formes, bien souvent sinistres et dangereuses.

Alex a été choisie, car elle possède un pouvoir rare et mystérieux : elle peut voir les fantômes. Alors que son mentor a disparu, elle va devoir enquêter sur le meurtre d’une jeune fille. Ce qu’elle va découvrir va bien au-delà de l’horreur… »

Critique : Une lecture intrigante, mais qui a un arrière goût de longueur…

J’adore l’écriture de Leigh Bardugo, mais je dois admettre que j’ai été déroutée durant ma lecture. Le scénario est brillant : de la magie sombre à l’université qui vous ballote d’un cauchemar à un autre, des Maisons obscures qui contrôlent l’université, des manigances inquiétantes… Il fallait avoir une imagination surprenante, et l’auteur l’avait.

Les idées m’ont donc énormément plues, mais c’est plutôt la manière dont elles ont été réalisées qui m’a désarçonnée. J’ai trouvé que l’histoire se prolongeait. Il y avait des détails que j’ai pensé inutiles à des moments, je n’ai pas vraiment accroché à la façon dont ç’a été rédigé. Pourtant, j’ai aimé l’atmosphère lugubre et mystérieuse du roman. J’ai apprécié d’être choquée. Mais ce qui m’a embêté, c’est de ne pas avoir pu m’accrocher aux personnages comme je l’aurais aimé. Ils me paraissaient comme inaccessibles. Parfois, j’ai été frustrée dans ma lecture parce que je n’accrochais pas comme je l’étais en lisant le résumé. Quelque chose manquait. Peut-être de la simplicité. L’écriture est belle, mais elle ne m’a pas plongé dans l’univers. Je me sentais m’éloigner. Et l’histoire m’a donc parue trop longue lors de certains passages.

Néanmoins, des chapitres ont retenu mon attention et je me souviendrais d’eux. La fin m’a notamment ravie. Je l’ai bien aimée. J’ai réussi à un peu plus imaginer la scène.

La Neuvième Maison est une lecture fantasmagorique, je veux dire par là que Leigh Bardugo vous invite dans un imaginaire surnaturel, mais qui est aussi très sombre. Vous aurez, peut-être comme moi, des impressions de longueur, pourtant l’histoire vaut la peine de s’y pencher. Je n’ai malheureusement qu’accroché à moitié, mais vous saurez probablement trouver la magie là où moi je n’ai pas su totalement la voir.

Extrait : « Dans son enfance, Darlington s’était entiché du mystérieux nom de plume de Mitchell, Ik Marvel – pour trouver terriblement décevante l’absence de magie ou de merveilles dans ses ouvrages.

Mais Daniel ressentait cela à propos de toute chose, à l’époque : il fallait davantage de magie. Peu lui importaient les performances des clowns grimés et des illusionnistes, les tours de cartes. La magie qu’on lui avait promise, il allait la trouver au fond des armoires, sous les ponts, de l’autre côté des miroirs. Elle était dangereuse, séduisante, et ne cherchait pas à divertir. »

– Alex ★