La Sélection L’Intégrale

Titre : La Sélection.

Auteur : Kiera Cass.

Éditeur : R Jeunes adultes.

Traducteurs : Madeleine Nasalik.

Prix : 16€90, tous les tomes sauf le 4, 17€90.

1 812 pages.

Résumé : « 35 Candidates.

1 Couronne.

La compétition de leur vie.

Trois cents ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illeá, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.

Elles sont trente-cinq jeunes filles : la " Sélection " s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône.

Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras...

Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...

Tout jeu comporte des règles, et les règles sont faites pour être transgressées. »

Critique : Divertissant et le début d'une réflexion sociétaire intéressante.

J'avais lu les deux premiers tomes de la saga il y a de cela quelques années, et mes sentiments ont quelque peu changé maintenant que je les relis. Je me souviens d'avoir aimé le tome 1, et détesté le 2, m'obligeant à arrêter l'aventure. Et cette année, j'ai décidé de revenir à la charge pour comprendre pourquoi je n'avais pas continué. L'histoire est rapide, c'est pour cela que je la décris comme étant « divertissante ». Si vous êtes fleur bleue et que vous rêvez d'être une princesse, vous aurez des étoiles dans les yeux, autrement vous risquerez d'être assez sévère avec La Sélection, ce que je vais être. Néanmoins, je n'ai pas que des mots salés réservés pour les tomes, je les ai lus jusqu'à la toute fin donc, c'est que j'ai bien des points positifs à relever de ma lecture.

Dès les premières pages, nous arrivons dans un nouveau monde, la pays d'Illéa. Celui-ci a été formé suite à la Troisième Guerre Mondiale, nous nous retrouvons donc dans le futur. Je ne vous en dirais pas plus pour que vous puissiez découvrir cet aspect-là de l'histoire qui, selon moi, est le plus intéressant. Illéa règne par une monarchie de castes où chacun est étiqueté. L'injustice et la faim que traversent le royaume sont abordés aussitôt dans le premier chapitre par le personnage Aspen. Autant dire que c'est difficile de ne pas s'attacher à lui en apprenant tous les efforts et les sacrifices qu'il fait par amour. Avec la description succincte que je viens de vous faire sur Aspen, vous comprendrez qu'il est pratiquement en bas de la hiérarchie des castes, au sixième rang. Pour vivre, il doit s'acquitter des basses besognes dont les autres castes n'ont ainsi pas à charge, comme le ménage ou le travail à la chaîne. La caste la plus basse est la huitième, nous retrouvons tous ceux qui ont été abandonnés et sont désormais sans abris. Lors de la Sélection, nous suivons America, une Cinq. Sa caste est celle des musiciens et des peintres, entre autres. Si vous voulez exercer un autre métier comme le petit frère d'America, vous pouvez oublier ; à moins que vous ne trouviez un partenaire correspondant. Triste, n'est-ce pas ? Plus vous avancerez dans cette compétition, et plus vous en découvrirez sur l'Histoire d'Illéa.

Seulement, j'ai l'impression que Kiera Cass a survolé la situation d'Illéa. Je comprends que l'histoire soit centrée sur la romance, mais là aussi, j'ai été plutôt déçue. Si certains ont trouvé des passages émouvants ou romantiques, ce n'est pas mon cas. Les rencontres sont courtes, et les rapprochements rapides. Je n'arrivais pas à me plonger dans le conte de fées. L'histoire d'America se prolonge dans les trois premiers tomes. Les deux derniers sont destinés à une autre jeune femme. Sans vous en dévoiler davantage, dites-vous que je me suis enfin un tout petit peu attaché à des personnages, ainsi Kile et Éric, qui apparaissent vers la fin de la saga et encore, je ne suis pas complètement convaincue. Aussi, Eadlyn m'a plus happé qu'America. Peut-être que ses émotions me paraissent plus adultes que celles de la première héroïne au même âge. America, Aspen et Maxence m'ont parfois donné l'impression de réagir comme des enfants qui se donnent des airs d'adulte. J'ai mis cela sur le compte de leur âge, et j'ai essayé de comprendre pourquoi les personnages ont certaines réactions. Je leur ai trouvé des explications, et je me suis donc dit « Pourquoi pas ? Si l'auteur choisit de les faire agir de telle manière, c'est qu'il devrait y avoir une raison. » Ensuite, ma lecture a pas mal été dérangée à cause des dialogues. À mon goût, pas suffisamment naturels. Et cette gêne, je la retrouve dans les deux derniers tomes. Je ne me suis donc pas sentie totalement exaspérée par les personnages comme lors de ma première relecture. La relecture m'a permise de mieux comprendre l'histoire, néanmoins des détails bien trop embêtants ne m'ont tout de même pas convaincus. Par exemple, la relation d'America et Céleste que je considère comme abrupte et insensée dans sa finalité. Toutefois, le système politique imaginé par l'auteur m'a intrigué, et les rebondissements orchestrés au fil de l'histoire m'ont plu. Alors, si vous aimez les casses têtes romantiques et la royauté, je ne peux que vous en conseiller la lecture. 👑

– Alex ★