L’Ickabog

Titre : L'Ickabog.

Auteur : J.K. Rowling.

Traducteur : Michel Beauvais.

Édition : Gallimard Jeunesse.

Pages : 352.

Résumé : « L'Ickabog approche...

Un monstre mythique, un royaume en danger, des aventures qui repousseront les limites du courage de deux enfants. Découvrez un conte formidablement original, où l'espoir et l'amitié ont le pouvoir de renverser des montagnes. Par l'une des plus grandes romancières au monde.

La Cornucopia est un petit royaume heureux. Les habitants ne manquent de rien, leur roi a la plus élégante moustache que vous puissiez imaginer, et le pays est célèbre pour ses mets délicieux : ses divines pâtisseries vous feraient danser de joie à chaque bouchée ! Mais dans tout royaume, un monstre rôde : selon la légende, une créature terrifiante habite les Marécages brumeux et arides dans le nord du pays. Bien sûr, ce n'est qu'un mythe, qui peuple les jeux, les chansons et les cauchemars des enfants. Et pourtant, parfois, certaines légendes prennent un chemin inattendu. Une légende peut-elle détrôner un roi aimé ? Mettre un pays à genoux ? Jeter deux amis dans une folle aventure ? Si vous êtes courageux, plongez dans ce livre audio pour le découvrir. »

Critique : Une lecture douce et à la fois sombre.

Il me fallait un récit pour m’évader entièrement. J.K. Rowling est toute désignée avec un récit merveilleux.

Voici alors Cornucopia, un royaume bien heureux avec de succulents mets, et une bête légendaire qui attendrait pour cueillir les habitants.

Grâce à L’Ickabog, j’ai pu replonger en enfance et me vider la tête pour la remplir de Délices-des-Ducs, de belles villes verdoyantes, des mystérieux Marécages et d’un somptueux châteaux.

Mais la beauté d’un royaume ne cache-t-elle pas une obscure vérité ?

Qu’est-ce qu’un monstre ?

Qu’est-ce que la cruauté ?

Qui est le véritable monstre ?

L’histoire soulève les questions des mensonges et des vérités, de la bonté et la cruauté.

Elle est écrite sous la forme d’un conte pour enfants, des dessins ont d’ailleurs été faits par les mains de petites filles et petits garçons, ainsi que de leurs parents. Ils illustrent des passages du récit sur un ton plus léger et, ainsi, m’ont permis de rêver un peu plus de Cornucopia.

Néanmoins, bien que L’Ickabog s’approche d’un conte pour les enfants, certains passages peuvent surprendre mais n’en sont pas pour autant cauchemardesques. Quelques personnages peuvent être jugés sévèrement – je ne me suis pas gênée pour pester contre deux ou trois. Ils sont si vils, cruels et égoïstes ! Vous rencontrerez donc ce type-là de personnages, que vous apprécierez peut-être à détester. En fait, je me suis demandée quelles prochaines machinations ils allaient opérer pour arriver à leurs fins. Je ne vous en dis pas plus, mais cela vous donne le ton de l’histoire : merveilleuse, drôle et manipulatrice.

J’ai été donc assez triste par quelques moments du récit, mais je vais vous laisser les découvrir – il ne faut pas que je vous les raconte. L’histoire a réussi à me garder jusqu’à sa fin et à me faire ressentir de la joie, du rêve, de la colère et de la tristesse.

Vous aurez droit à des personnages caricaturaux, et là où les uns vous feront taper du poings, les autres vous feront rire. Je trouve que la caricature donne du charme au récit, je l’ai vraiment appréciée avec ses descriptions légèrement grotesques et des noms tout aussi amusants. Il y a des situations également plutôt cocasses, qui m’ont faites sourire.

C’est donc une lecture jeunesse addictive que je recommande si, comme moi, vous souhaitez monter dans un carrosse pour contempler un mystérieux royaume.

Extrait : « — Ne t’avise pas de sortir du jardin pendant que je travaille, disaient les parents à leurs enfants à travers tout le royaume, ou l’Ickabog viendra t’attraper pour te manger tout cru !

Et de par le territoire entier, petits garçons et petites filles jouaient à combattre l’Ickabog, tentaient de se faire peur en se racontant l’histoire de l’Ickabog, et même, si le conte devenait trop convaincant, cauchemardaient de l’Ickabog. »

– Alex ★